L’intérêt de Pierre Gamarra pour la jeunesse a souvent été évoqué ; cet intérêt se manifeste dans son œuvre littéraire, bien sûr, mais aussi dans sa participation à des congrès de littérature pour la jeunesse et dans les rencontres que l’écrivain a pu avoir ; fréquemment, avec les enfants dans les écoles ou les bibliothèques. Pierre Gamarra a lui-même souligné l’importance des premières années de l’enfance, ainsi que des liens qu’une mère a avec son enfant.
Dans une conférence donnée en 1972 (année proclamée par l’UNESCO « année internationale du livre ») et intitulée « L’enfant et le livre », Pierre Gamarra disait l’importance d’apprendre à lire à l’enfant « dès son plus jeune âge (…) dès la comptine, dès l’historiette, dès le petit poème ou la berceuse que l’on murmure à son oreille. » Et il concluait son propos en ces termes :
« La tendresse d’une mère qui se penche vers son enfant pour lui dire son affection, pour lui raconter une histoire, n’est pas incompatible avec une autre histoire que, demain, le poète ou le conteur, exprimeront pour cet enfant. Ce poète ou ce conteur peuvent au contraire – s’ils sont grands, s’ils sont humains – aider ce jeune enfant à devenir vraiment, pleinement un être humain, digne, courageux, pacifique, un être humain qui n’oubliera jamais la voix douce de sa mère, la voix de toutes les mères humaines, gardiennes de la tendresse, de la paix gardiennes de l’avenir. »
Le poète avait exprimé ses craintes dans une autre conférence (« La littérature pour la jeunesse et l’humanisme »), donnée en 1968 à Sofia :
« Tant qu’il y aura des enfants dénués de pain et de savoir, tant que l’immense joie de la culture ne sera pas dispensée à tous les enfants du monde, tant que la guerre mutilera et anéantira des enfants, brûlera leur toit et leur famille, tant que l’oppression et le colonialisme et les guerres de conquête empêcheront la réalisation du vieux souhait des vieux contes, alors notre humanisme sera incomplet. »
On peut trouver une illustration de ces réflexions de Pierre Gamarra dans le recueil de poèmes Des mots pour une maman, édité en 1984 par Les éditions Ouvrières (et toujours disponible en librairie).
Pour terminer, voici deux manuscrits, de poèmes inédits écrits à 65 années d’intervalle : « Ô mon fils » (1941) et « C’est mon enfant » (2006).


J’ai lu (et aimé !) le texte et les deux poèmes, du coup j’ai cliqué sur le like ‘j’aime qui renvoie sur le site et là le poème Ô mon fils n’est pas visible…
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Merci pour la transmission de ces propos sur l enfance si vrais et si touchants merci aussi pour ces beaux poèmes
Bises